Maman prend le bus
Ma mère mène une vie très calme. Donc, quand quelque chose inhabituelle lui arrive, elle a envie de la raconter. C'est ce qu'elle a fait hier: elle m'a raconté l'histoire, et je l'ai transcrit. Pourtant, je crains que ce n'est pas très intéressant, surtout pour les lecteurs du Dogblog qui aiment lire des articles plus dynamiques. On verra.........Aïda
Le samedi matin d'Antoinette
par Antoinette
Samedi matin tôt la deux pattes m'a mise dans le panier et nous sommes sorties ensemble pour aller chez le vétérinaire. Arrivées à l'arrêt du bus, la deux pattes a lu l'horaire, et s'est rendu compte que le samedi il n'y a pas beaucoup de bus. Le prochain bus serait dans 20 minutes, à 9 heures, justement à l'heure de mon rendez-vous. Quoi faire? La deux pattes m'a dit qu'elle allait chercher un taxi. Avant de dire Oh! que cette deux pattes est très riche, c'est qu'elle n'a plus de voiture, et elle pense que ça serait raisonnable de prendre un taxi de temps en temps. Sauf qu'elle n'en trouve jamais.....
Elle m'a laissée donc dans mon panier sur le trottoir, et elle s'est dirigée vers le carrefour où elle espérait voir des taxis. Malheureusement, les chauffeurs de taxi doivent faire la grasse matinée le samedi, car elle n'a rien trouvé. Pendant l'absence de la deux pattes, un petit enfant s'est accroupi devant mon panier. Etant très méfiante des petits des deux pattes, j'ai refusé de lui parler, et je l'ai fixé d'un regard hautain et méprisant. La maman du petit enfant se demandait à haute voix à qui j'appartenais, comme si je n'étais qu'un objet quelconque, lorsque ma deux pattes est revenue.
Ma deux pattes a donné une réponse bizarre. Elle a dit à la femme qu'elle ne savait pas à qui j'appartenais, que c'était évident que j'avais été abandonnée, et pourquoi la femme ne m'adopterait pas?
J'ai trouvé tout ça un peu gonflé quand même. Et si la femme avait dit oui?
Ma deux pattes m'a expliqué plus tard qu'elle voulait voir sa réaction. En effet, elle a commencé à donner une liste de toutes les raisons pourquoi elle ne pouvait pas adopter un chat, elle a pris son fils par la main, et elle a traversé la rue en courant. Tout en me laissant seule dans mon panier sur le trottoir.
- Tu vois, Antoinette, comment les gens s'en foutent des animaux non humains, a dit ma deux pattes, tristement.
Heureusement le bus est arrivé, avant que toutes les deux on commence à pleurer le sort tragique des animaux non humains.